Les Vigiliantes se mobilise avec des habitants de Quévert contre l’urbanisation galopante au dépend des terres agricoles nourricières

En soutien à un collectif d’habitants de la commune de Quévert, inquiets de la multiplication des projets d’urbanisation réalisés au dépend des terres agricoles, notre association Les Vigiliantes a saisi le Maire Philipe Landuré, afin qu’il annule un Permis d’Aménager pour la construction d’un énième lotissement pavillonnaire sur la commune.

L’association constate en effet un développement et une accélération de l’urbanisation qui ne laisse absolument pas le temps de concevoir des projets de qualité, alternatifs à l’artificialisation des terres agricoles, et qui répondent aux réels besoins du territoire en termes de logements (accessibilité aux primo-accédants, locatif social, …)

A l’heure où l’urgence climatique et les tensions mondiales mettent au cœur de nos préoccupations la question de la souveraineté alimentaire, à l’heure où l’eau vient à manquer sur le secteur Rance, à l’heure où le réchauffement climatique devrait nous guider vers une préservation de nos prairies et de notre maillage bocager (véritables climatiseurs et stockeurs de carbone), il semble impératif de mettre un coup d’arrêt à la consommation excessive de terres agricoles, afin qu’elles puissent assurer leur fonction nourricière et climatique.

La solution du lotissement pour répondre à un besoin urgent en logement nous interroge : ces pavillons individuels seront-ils réellement accessibles aux bourses et adaptés aux besoins de nos habitants locaux, personnes âgées souvent isolées ou en couple qui représentent une part importante de notre population, jeunes adultes, familles monoparentales ? Ou bien seront-ils acquis comme résidence secondaires ou par de jeunes retraités des grandes agglomérations urbaines ?

La recherche de solutions résilientes, telles que la mobilisation du logement vacant, la construction des dents creuses, l’accompagnement à la rénovation et la transformation des logements existants (souvent trop grands au regard de la structure des foyers), les solutions de type BIMBY, la promotion d’habitats en petit collectifs, plus sobre en espace et en énergie, plus accessibles financièrement et favorisant la mixité générationnelle (solutions d’ailleurs préconisées par le PLUIH de Dinan Agglomération) devraient être activées, avant même d’envisager de nouvelles artificialisations. Pourquoi ne sont-elles pas au cœur des politiques de logement et de développement de toutes nos communes ?

Il est urgent de repenser collectivement nos manières d’habiter et d’aménager l’espace. Il est urgent d’être exigeants dans la qualité des projets qui doivent à la fois être sobres en énergie, en espace, résilients et répondre aux besoins prioritaires des habitants du territoire. Il est urgent de considérer la question de la préservation des terres agricoles et de l’autonomie alimentaire comme un enjeu réel vital, tout comme celui de la préservation de nos ressources en eau et la préservation de la biodiversité au cœur de nos territoires.

Il est urgent pour les habitants du territoire qui souhaitent construire des solutions plus résilientes, de s’engager et d’affirmer leurs aspirations auprès de leurs élus, afin que ces derniers aient le courage de mener des actions plus cohérentes et vertueuses. Vous pouvez nous rejoindre ou agir directement auprès de vos élus.

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Revue de presse

Article Ouest France du 29/07/22